Jean-Marie Moreau s’en est allé… et si ce n’est pas une surprise après le combat qu’il a mené pendant plusieurs années avec courage et volonté contre la maladie qu’il avait, c’est quand même un choc.

Nous continuerons à penser à Jean-Marie Moreau, un auteur de chansons talentueux dont les œuvres ont été chantées par de très nombreux artistes (François Feldman, Diane Tell, Sylvie Vartan, Mireille Mathieu, Julie Pietri, Demis Roussos, Hervé Vilard, Sacha Distel, La Bande à Basile…), une personnalité attachante et volontaire pour la défense des intérêts collectifs des auteurs, en France et dans le monde.

Il a été Président du Snac entre 2007 et 2011. Il était l’un de ses présidents d’honneur. Il était fidèle à ses engagements et en amitié. Il avait de l’humour. Il était attentif au sort de ses collègues en écriture.

Le prochain conseil syndical qui se réunira le 2 novembre lui rendra hommage comme de très nombreuses personnes l’ont fait depuis l’annonce de son décès aujourd’hui.

Nous pensons évidemment à la douleur de ses très proches et de sa famille et nous leur adressons nos sincères condoléances.

Nous pensons à ses amis et même à ses adversaires qui, pour certains, l’appréciaient à sa juste valeur.

Certaines de ses chansons lui survivront longtemps, longtemps…

 

Quelques réactions reçues après le message envoyé à certains des adhérents du Snac pour annoncer le décès de Jean-Marie :

La disparition de Jean-Marie me laisse sans voix. J’ai souvenir d’un homme de parole, courageux, avec un sens de l’intérêt de tous comme de l’écoute de chacun. Un artiste, un vrai, un militant, tout aussi authentique, une belle figure de dévouement et d’humanisme tout simplement. Après toutes ces années de combats communs, de débats passionnés je n’oublie pas, personne n’oubliera ce qu’il a apporté, la pertinence de ses points de vue, sa sagacité, son humour aussi. Je suis sans voix mais sa voix je l’entends encore. Fier d’avoir été à tes côtés, infiniment triste de te voir partir…Adieu Jean-Marie.

Pierre-André Athané

 

L’ami Jean Marie est parti rejoindre les Anges pour danser avec eux une dernière Valse de Vienne ! J’ai connu Jean Marie Moreau dans les années 80, au studio Musika, 84 rue des Martyrs dans le 18ème. A l’époque, il était le parolier de François Feldman, j’ai tout de suite «accroché» avec Jean Marie : la même longueur d’ondes : humour et liberté de paroles. J’ai de suite compris que c’était un grand Auteur de talent. A cette époque, j’enregistrais souvent à Musika et nous nous croisions très régulièrement. Le studio de la Rue des Martyrs : A deux pas, en descendant «Michou», «Mme Arthur», Pigalle…et juste au dessus…Les Abesses..! Les nuits parisiennes en sortant… Puis nous nous sommes perdus de vue pendant plusieurs années. Et j’ai retrouvé Jean Marie à la Sacem, au Snac, c’est lui d’ailleurs qui m’a suggéré d’y adhérer, ainsi qu’à l’Unac et dans d’autres instances où il se trouvait. Il avait conservé son humour, mais j’ai découvert un homme investi dans la défense du Droit d’Auteur, toujours prêt à défendre notre cause avec sagesse et habilité, et ne comptant pas son temps. Oui, j’ai perdu un ami, et nous avons tous perdu un Auteur à la personnalité discrète, bienveillante et si attachante. Au revoir l’Artiste !

Marco Attali

 

Pour moi c’était d’abord un ami. Nous avions fait connaissance il y a quarante-deux ans, autour d’une pub sur une chaussette “qui monte et qui ne descend pas”, à l’instar d’une amitié qui depuis, malgré les distances et les années, ne s’est jamais démentie.

Puis à mesure que, sous sa vision, je me suis enfin intéressé au droit d’auteur, j’ai réalisé l’être qu’il était de surcroît, tout en positive probité et dynamique intégrité, vertus qui lui ont été parfois préjudiciables, mais dont on ne peut que l’honorer aujourd’hui.

Paix à toute sa famille.

Wally Badarou

 

Oui c’est une bien triste nouvelle, je pensais souvent à Jean Marie en me demandant comment il allait. J’ai toujours apprécié sa finesse, sa justesse, sa délicatesse dans ses relations avec les autres. Je ne le connaissais pas beaucoup en dehors du Snac, mais je savais son talent, je savais son engagement collectif, Jean Marie était quelqu’un d’entier et de sincère.

Simone Douek

 

Je repense au début des années 2000, où je venais régulièrement (au Snac), et durant lesquelles j’avais pu constater la chaleur humaine, la qualité d’écoute et le dévouement qui vous caractérisaient tous, Jean-Marie Moreau en tête : mes premiers pas dans le monde syndical m’ont laissé cette image de l’intelligence partagée, de la ferveur, du sens de l’intérêt général. Cela est encore très présent aujourd’hui, et c’est à des personnalités comme la sienne – entre autres – que nous le devons, cette impulsion qu’il faut entretenir précieusement, et transmettre, autant que possible.

Thierry Machuel

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